IRP Auto lance un guichet unique

Le groupe de protection sociale des professions de l'automobile vient de mettre en oeuvre un guichet unique à destination exclusive de l'ensemble des services de l'automobile. Jules Sitbon, directeur général de la structure, revient sur les particularités et les missions d'IRP Auto.


Parapeinture, un marché d'innovation

Récemment apparu comme tel, le marché de la parapeinture s'inscrit naturellement dans le droit fil de celui de la peinture. Sans surprise, il est en baisse et ses acteurs rivalisent sur le terrain des prix. Pourtant, une autre constante l'anime : l'innovation, arbitrée par la qualité.


Commerce et réparation automobiles : les défaillances ont atteint un niveau record en 2014

Touchées par un marché VN en demi-teinte et une activité après-vente à l’arrêt, les entreprises du secteur “ commerce et réparation de véhicules ” ont une nouvelle fois connu une année difficile en 2014.

Selon la dernière étude du cabinet Altares sur les défaillances et sauvegardes d’entreprise, 2 142 sociétés de la filière ont dû mettre la clé sous la porte l’année dernière (+2,3 % par rapport à 2013). Un niveau record qui n’a jamais été atteint depuis 2005.

Fragilité des petits employeurs

Outre la conjoncture propre au marché automobile, cette sinistralité s’explique par la fragilité des petits employeurs (1 ou 2 salariés) aux services orientés vers les particuliers. « Les dépôts de bilan de ce type de structure ont bondi de 18 % au printemps, de 30 % cet été et encore de 18 % cette fin d’année. La fermeture de ces entreprises de proximité, très nombreuses (une défaillance sur trois) et présentes sur tout le territoire, a alors donné le sentiment que toute l’économie était à genoux » observe Thierry Millon, directeur des études chez Altares.

Seul signe positif pour la filière automobile : le rythme des cessations de paiement s’est ralenti en fin d’année, ne touchant que 551 entreprises au quatrième trimestre (– 2,8 % par rapport à 2013). Une dynamique qui pourrait bien se poursuivre en 2015 avec la reprise du marché.


Quel marche après-vente automobile en 2030 ?

Thomas Chieux, directeur de la recherche ICDP en France, nous livre son analyse des principaux facteurs de changement sur le marché de l'après-vente automobile. Dans cette première partie, il s'attache à l'impact de l'évolution de la taille et du mix du parc. Demain, il reviendra sur l'influence de la technologie et du comportement des clients.

 


Peugeot Ricci Autos : Fidélisation : 1 ; Agréments : 0

Voilà un an que Christophe Ricci, RA2 Peugeot à Wattrelos (69), a dénoncé l'intégralité de ses agréments d'assurance pour redonner de l'air à la rentabilité de son activité carrosserie, effectuée en intégralité dans les murs de son garage. En développant savamment des outils de fidélisation, il a su faire croître son fichier de clients fidélité de presque 25 % et son chiffre d'affaires de 20 % ! Et ce n'est pas fini...


Equip Auto change de directrice communication

Alors que la commercialisation d'Equip Auto avance, avec un taux de remplissage de 60%, le salon change de directrice de communication. Ainsi, alors que Nelly Baron est promue au sein du groupe, Aurélie Jouve reprend la direction de la communication d'Equip Auto et Solutrans, en plus de Manutention-Emballage.

Après le renforcement de l'équipe Equip Auto et Solutrans avec l'arrivée de Jean-Sébastien Guichaoua comme chef de marché grands comptes, un nouveau changement intervient, à la communication cette fois. Ainsi, Nelly Baron cède son poste à Aurélie Jouve pour prendre d'autres responsabilités au sein de ComExposium. Sa remplaçante occupait jusqu'alors le poste de responsable communication pour les salons Manutention et Emballage, qui se déroulent les années paires.

"Je ne connais pas encore très bien les marchés d'Equip Auto et Solutrans, mais il existe des similitudes avec Manutention et Emballage, détaille la nouvelle directrice de communication.Pour ces trois évènements, toute la filière concernée se révèle très bien représentée, avec une forte implication des fédérations et un attrait fort pour les innovations et les nouveautés. Le tout avec un rayonnement EMEA."

Quant à la commercialisation du salon, Mario Fiems, directeur du salon, se montre satisfait des premiers retours. De grands noms du secteur ont d'ores et déjà certifié leur présence sur le salon, comme 3M ou encore Autodistribution.  

Le secteur de la carrosserie, outillage et réparation maintenance fait également le plein de grandes enseignes avec Facom, Provac, Corghi, Rav, etc. Le secteur du lavage compte déjà sur Karcher, Lavance ou Wastec. Le lubrifiant devrait aussi voir le retour de grands comptes. Le Village FFC, encore une fois, affiche complet avec la présence de quasiment tous les membres de la fédération. L'engagement des réseaux se révèle aussi important, avec in fine une représentation qui devrait atteindre au moins le même niveau qu'en 2013. Enfin, l'univers VO, une nouveauté, semble séduire le marché démontrant l'attractivité du secteur.

"Dans un marché qui reste complexe avec un fort attentisme, nous sommes satisfaits des premiers résultats puisque nous avons rempli 60% de nos objectifs à dix mois du salon, alors que le prix d'appel a été avancé d'un mois par rapport à 2013", souligne Marion Fiems.


Carrosserie : des agréments pas si puissants ?

L’étude 2014 de GiPA montre une inattendue fragilité des positions acquises par les assureurs en matière de maîtrise des flux de sinistres vers les carrossiers agréés : pour 25% des automobilistes suivant la préconisation des assureurs, la principale motivation de le faire… est qu’ils se croient tenus de la suivre !

L’étude «Conducteurs» annuelle de GiPA (près de 4 000 automobilistes interrogés), a de quoi faire chaud au cœur des carrossiers. Tout particulièrement auprès de ceux qui, nombreux, cherchent à s’affranchir du contrôle pris par les assureurs et leurs plateformes de gestion de sinistres en matière de flux entrants dans leurs ateliers.

Car sur la base des conducteurs déclarant aller dans l’atelier préconisé par leur assureur en cas d’accident, 75% le font principalement pour des raisons de confort (pas d’avance d’argent et par simplicité) et pour 25% d’entre eux, parce qu’ils ne savaient même pas qu’ils ont le choix, souligne en substance l’étude de GiPA. Mieux : la moitié de ce quart d’automobilistes se croyant obligés de suivre leur assureurs disent qu’ils préféraient avoir le choix !

Au moment où la «Loi Hamon» vient de consacrer le libre choix du réparateur par l’assuré, ces chiffres sont particulièrement rassérénants. Si l’on superpose les pourcentages de cette étude au nombre d’accidents indemnisés selon les assureurs, on constate que seulement le quart des quelque 8,5 millions de sinistres indemnisés (accidents et bris de glace), chaque année sont donc plus ou moins captifs. Les 6,375 millions d’autres sinistres concernent donc des automobilistes spontanément ouverts à toute solution alternative crédible…

Seulement 1/8ème des préconisations assureurs sont réellement captives !

Cette étude révèle aussi une inattendue fragilité des préconisations assurantielles, alors même qu’on les croyait bien plus solidement installées dans le paysage de la réparation-collision.

Les assureurs se félicitent certes aujourd’hui (ou ambitionnent encore) d’orienter, dans le meilleur des cas, 50% à 60% de leurs clients sinistrés vers “leurs” seuls carrossiers agréés. Mais dans les faits, l’étude de GiPA montre que seulement un quart de ces automobilistes qui suivent la préconisation le font aveuglément. Et seulement la moitié de ce quart déclare que cela ne leur pose pas de problèmes. CQFD : le “socle” des sinistres réellement maîtrisés par les assureurs se limite au final… à un petit 1/8ème des conducteurs !

Vu comme ça, les autres 7/8ème des automobilistes sinistrés sont donc potentiellement réceptifs au «libre choix», pourvu que des solutions alternatives au “clé en main” des assureurs parviennent jusqu’à eux et que ces solutions ne changent rien à leurs habitudes de délégation opérationnelle et financière.

Un vrai «boulevard» ouvert au libre choix

Les carrossiers disposent d’un boulevard plus large qu’ils ne le pensaient pour profiter pleinement de l’effet «Loi Hamon». Face à ce fantastique potentiel, toutes les actions menées par les réparateurs ont donc du sens, a fortiori maintenant que la loi va au moins endiguer les velléités de captation massive, par ceux qui les assurent, des flux de véhicules sinistrés.

Dès lors, tout vaut le coup d’être tenté, qu’il s’agisse de la simple proposition de remboursement de tout ou partie de la franchise et/ou du paiement par l’automobiliste différé dans l’attente du remboursement par l’assurance et/ou des stratégies d’information et de fidélisation de leurs propres clients et prospects automobilistes (voir par exemple ««Vivre sans agrément : oui, mais comment ?» ou «Peugeot Ricci Autos- Fidélisation : 1 – agréments : 0»).

Ne pas sous-estimer les inerties…

Mais attention : les professionnels doivent aussi se souvenir qu’il n’y a jamais de miracle immédiat. Les inerties comportementales sont fortes, surtout quand elles sont installées depuis longtemps.

Le meilleur exemple reste l’histoire récente de l’entretien d’un véhicule hors réseau de marque sans perte de garantie. Ce droit était instauré par la réglementation européenne en 2002. Mais ce n’est… qu’en 2012 que  GiPA constatait que “seulement” 56% des automobilistes concernés le savaient enfin (voir «50% des conducteurs sous garantie se savent libres du choix du réparateur !»).

Et encore avait-il fallu pour cela que les grandes enseignes de centres auto et spécialistes se mettent à mobiliser leurs puissants budgets de communication dès début 2009, après avoir passé plusieurs années à préparer techniquement leur offensive (voir «Feu Vert : méchant coup de griffe aux constructeurs !»)… Les réseaux de carrossiers oseront-ils la même conquérante communication ? Il leur sera plus difficile de lâcher ainsi la proie pour l’ombre : ils ne peuvent pas se mettre à dos leur stratégie de développement d’accords-cadres signés avec des apporteurs d’affaires qui sont, directement ou indirectement… des assureurs.

Il faudra donc du temps aux carrossiers pour profiter du libre choix. Les organisations professionnelles qui se sont battues pour faire émerger ce nouveau droit savent donc ce qu’il leur reste à faire : s’inscrire sur le long terme en continuant à déployer communication et nouveaux services pour faire vivre la loi. En s’assurant parallèlement que les experts ne deviennent pas, malgré eux, les contre-feux à la Loi Hamon (voir «Rôle économique de l’expert : FNAA et FFC quittent la table des négociations»).

Le tout, sans jamais oublier de surveiller étroitement, comme elles s’y engagent toutes, chaque initiative anti-libre choix venant d’assureurs qui, donc, ont vraiment tout à craindre de cette loi…


Une grande conférence sur le camion en mars à l'Assemblée Nationale

Jean-Claude Girot, président du Comité d'orientation de la filière industrielle du transport (Cofit) et du groupe de travail du Comité stratégique de la filière automobile (CSFA - présidé par le ministre de l'Industrie, Emmanuel Macron), organisera avec l'Institut technique d'accidentologie, le 12 mars, à l'Assemblée Nationale, un colloque portant sur le camion. Il sera intitulé « Le poids lourd et la sécurité ». Le colloque sera présidé par le député Xavier Breton, président du groupe véhicules industriels de l'Assemblée nationale. Des représentants des constructeurs, de la FFC, de l'URF, de Michelin ou encore de l'Aftral interviendront à ce colloque. Il y aura aussi des interventions d'experts en accidentologie, de magistrats et des forces de l'ordre.


La nouvelle réforme de la formation pro en 5 points

La formation professionnelle se réforme avec comme piliers une meilleure construction du projet de formation, des formations certifiantes et une simplification du financement.

C’est l’année du changement pour la formation professionnelle, qui se réforme. Une trentaine de décrets suivis d’un accord de branche (avenant 71) précisent la mise en œuvre opérationnelle de la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative entre autres à la formation professionnelle.

1 - Depuis le 1er janvier, le droit individuel à la formation (DIF) a disparu au profit du compte personnel de formation (CPF). Notons que les heures acquises avec le DIF alimentent le CPF mais doivent être utilisées avant 2021 (l’employeur doit fournir avant fin janvier le compte DIF). Chaque fin d’année, ce compte se crédite de 24 heures (si travail du salarié à temps complet) avec la limite de 120 heures. Passé cette limite, le crédit passe à 12 heures par an avec un plafond fixé à 150 heures. Toutefois, le CPF peut être abondé par l’employeur, le bénéficiaire et d’autres organismes financeurs. Mais attention à ne pas confondre le CPF et le plan de formation financé par l’entreprise. Les formations demandées dans le cadre du CPF doivent désormais aboutir à une qualification et à une certification reconnues par l’État ou la branche (RNCSA). Elles peuvent avoir lieu sur le temps de travail avec l’accord de l’employeur (contenu et calendrier) ou sans son accord en dehors du temps de travail. La demande doit être adressée à l’employeur dans un délai de 60 jours s’il s’agit d’une formation de moins de 6 mois (120 jours sinon). Autre grande nouveauté : le salarié pourra accéder à son compte via un portail mis en place par le gouvernement (moncompteformation.gouv.fr). C’est sur cette plate-forme que se monte le dossier de financement. C’est la Caisse des dépôts et consignations qui est en charge de la mise en œuvre des compteurs.

2 - Le CPF n’est qu’une composante de la réforme. L’entretien professionnel est désormais inscrit au Code du travail. Différent de l’entretien annuel d’évaluation, celui-ci devient obligatoire tous les 2 ans (premiers entretiens en 2016), et un document doit formaliser les engagements pris en termes de formation, de certification et de progression. Un manquement à cette règle de la part de l’employeur (entreprise de 50 salariés et plus) entraîne un abondement du CPF de 100 heures et une sanction financière de 3 000 euros versés à l’OPCA (pour un temps complet). Tous les 6 ans un état des lieux “progression” doit être réalisé.

3- Afin de sécuriser les parcours professionnels des jeunes, les contrats d’apprentissage pourront être signés en CDI. Le principe de gratuité du contrat est confirmé. La loi renforce la mission des CFA, appelés à encourager l’insertion professionnelle avec un meilleur encadrement des apprentis.

4 - Pas de changement cette année concernant les contributions formation (tous types). Mais en février 2016, sur la base de la masse salariale brute 2015, si les contributions restent inchangées pour les entreprises de moins de 10 salariés (1,05 %), pour les autres elles sont fixées à 1,2 % de la MSB avec l’obligation de former. L’employeur doit remplir ses obligations d’adaptation et de maintien dans l’emploi dans le cadre d’un plan de formation.

5 - Les OPCA sont amenés à devenir des guichets uniques en termes de collecte de fonds pour la formation. Pour la branche des services de l’automobile, c’est l’ANFA qui a été désigné guichet unique. Son rôle est aussi élargi aux actions de conseil vers les entreprises.


Loi Hamon : assureurs concurrencés, pros sous pression ?

Selon un sondage OpinionWay pour le comparateur en ligne LeLynx, les Français ont une bonne connaissance des possibilités offertes par la Loi Hamon en matière de résiliation de contrat d’assurance. Et seraient prêts à l’utiliser. Mais cette apparente bonne nouvelle pourrait, en creux, cacher autant de nuages gris dans le ciel déjà «plombé» des carrossiers…