Des experts aquitains un peu trop zélés dans leur "rôle économique" ?

A l'image de Christian Claveres, carrossier indépendant à Langon, en Gironde, ils seraient plusieurs réparateurs à subir les affres du comportement d'experts en automobile endossant avec trop de zèle leur "rôle économique". Une simple endémie ou les symptômes d'une véritable épidémie ?


La carrosserie en Espagne

GT Motive vient de dresser le portrait type du carrossier espagnol, un professionnel dont la facturation moyenne est d'un peu plus de 500 000 euros.

Le secteur de la carrosserie est plutôt atomisé en Espagne. Il rassemble en effet quelque 19 000 professionnels, d'après une étude de l'éditeur GT Motive. Chaque infrastructure intervient en moyenne sur 13,6 véhicules par semaine et elle affiche un coût de main-d'œuvre moyen de 33,3€ de l'heure. "Tous les éléments d'un véhicule à peindre sont démontés, même quand cela n'est pas nécessaire", relève à ce stade GT Motive. Il y a donc ici un gain de productivité non négligeable pour les carrossiers espagnols. La carrosserie espagnole emploie en outre une moyenne  de deux peintres par site, le niveau idéal ayant été estimé ici à une moyenne de 1,5 peintre par site par GT Motive. Quant à la moyenne de carrossiers et de peintres par site, elle est de 3,2.

L'étude indique par ailleurs que le montant moyen de facturation d'une carrosserie espagnole est de 514 957€ par an, une somme issue des coûts de main-d'œuvre à 38,2% (196 713,57€), des pièces de rechange à 51% (262 628,07€) et, enfin, du poste peinture à 10,8% (56 000€). "Le montant de facturation pour les seuls coûts de main-d'œuvre n'est pas bon, étant donné le profil et les coûts généraux des sites, relève GT Motive. Et cela est moins dû à la fréquence de sinistralité qu'aux déclarations aux assureurs. Un quart seulement des assurances sont en tous risques." Bref, là aussi, les carrossiers espagnols peuvent améliorer leurs performances.


Panorama des réseaux de carrosseries 2015 : des carrossiers satisfaits, soucieux et exigeant plus d'accompagnement

Lors de la soirée du Panorama des Réseaux de Carrosseries, qui s’est tenue hier à Paris, Décision Atelier a révélé les grands enseignements de sa quatrième étude portant sur les positions des carrossiers vis-à-vis de leur enseigne.

L’enquête a été menée en mai dernier par CSA auprès de plus de 2 000 professionnels de la réparation-collision adhérant aux huit principales enseignes (Acoat Selected, Autoneo, Axial, AD Carrosserie, Five Star, Top Carrosserie, Précisium Carrosserie ou Ixell Carrosserie). Près de 13 % des carrossiers ont souhaité répondre au sondage réalisé par voie électronique. « Nous avons obtenu un nombre de réponses suffisant pour donner des résultats fiables. Tous les réseaux se sont révélés intéressés par la démarche, quel que soit leur jugement » précise Olivier Quedville, directeur du département auto à CSA.

Des carrossiers satisfaits

Avec une note de 7,3/10, les carrossiers se déclarent cette année encore satisfaits de leur enseigne, qui reste un atout pour décrocher si besoin des agréments d’assureur selon l’avis de 78 % des répondants. Même si cette note de satisfaction globale est en légère baisse par rapport à l’an dernier (– 0,3 point), elle reste supérieure aux standards du secteur et à ce qui avait été mesuré au lancement du Panorama, en 2011. Malgré un marché toujours en décroissance, les carrossiers déclarent un chiffre d’affaires plutôt stable pour la majorité d’entre eux, mais la tendance reste baissière. Les réparateurs restent soucieux de l’avenir du métier, même s’ils se montrent un peu moins pessimistes qu’il y a un an.

La situation reste tendue avec une maîtrise des coûts par les assureurs qui pèse sur la qualité des réparations (pour 88 % des carrossiers) et le souci de la baisse de la part de la main-d’œuvre qui menace la rentabilité de 77 % des entreprises. La moitié des ateliers pourrait d’ailleurs mettre fin à un ou plusieurs agréments (part en baisse par rapport à l’an passé).

Un attachement avéré mais menacé

L’étude a aussi mesuré que les carrossiers restaient attachés à leur enseigne avec une note de 7,1/10, qui toutefois s’érode (– 0,5 point). Les attentes des professionnels vis-à-vis de leur enseigne restent fortes sur des points qui, pour certains, ne font pas forcément les affaires des têtes de réseau plutôt orientées vers les compagnies d’assurance, qui financent 75 % du marché. Ainsi, plus de la moitié souhaite un accompagnement dans une offre de dégrêlage et les trois quarts dans une offre « hors assurance », qui touche potentiellement un tiers des accidents. Soixante pour-cent souhaitent que leur enseigne intervienne dans leur relation avec les experts pour apaiser des relations toujours plus conflictuelles. Autre attente forte des deux tiers des carrossiers répondants : disposer d’un programme de pièces de réemploi et d’une campagne de communication sur le libre choix de son carrossier, qui peine à gagner les esprits des consommateurs. Dans une moindre mesure, la mise en place d’une solution de règlement direct dans le cadre d’une réparation effectuée hors agrément tente la moitié des professionnels.

« Avec un attachement à l’enseigne toujours bon mais en baisse, l’accompagnement s’avère primordial afin que les carrossiers ne se détournent pas des enseignes et ne s’orientent vers d’autres solutions qui leur apporteraient des affaires supplémentaires » prévient Olivier Quedville. Cette remarque fait en effet écho à une autre statistique, dévoilant qu’un carrossier sur deux se dit prêt à adhérer à un site web de mise en relation comme zerofranchise.com ou carrosserie.com, lesquels cherchent à déjouer le pouvoir d’orientation des assureurs.

Un modèle à repenser

Enfin, 47 % des carrossiers se disent « non concernés » pas la norme Afnor, pourtant poussée par les réseaux comme un élément de différenciation. Autant d’indicateurs qui montrent que le modèle actuel des réseaux de carrosserie est à repenser sur un marché où la fissure s’accentue entre réparateurs et assureurs et où les enseignes, entre deux, peinent à garder le grand écart. La non-présence des responsables d’enseigne à ce Panorama 2015 témoigne de cette gêne.


LIBRE CHOIX du réparateur

C'est au propriétaire du véhicule accidenté de choisir le garage qui effectuera les réparations de son véhicule et non à l'assureur.


Grands Prix : jusqu'à fin mai pour participer

Pour participer à l'édition 2015 des Grands Prix de l'Innovation automobile, les exposants du salon EQUIP AUTO (du 13 au 17 octobre) ont jusqu'à fin mai pour présenter leur dossier.


EURO 6 : révolution ou évolution ?

Depuis la fin de l'année dernière, les nouvelles motorisations Diesel répondant aux normes Euro 6 font leur apparition sur les nouveaux modèles de véhicules. Des moteurs plus écolos mais aussi plus techniques. Alors avant leur grand débarquement dans les garages, la rechange indépendante commence à observer si, oui ou non, elle sera capable d'intervenir sur ces moteurs... d'un oeil plutôt discret.


Un fidèle reflet de l'activité carrosserie

Un marché de la réparation carrosserie en baisse endémique, sur lequel les fabricants de peinture semblent toutefois trouver leur compte. Quels phénomènes justifient leut optimisme ?


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Autopromotec 2015 : OMIA tourné vers l'international

Omia démarre sa tournée des salons européens. A quelques mois de l’ouverture de la prochaine édition d’Equip Auto, le fabricant français de chaînes de traitement de surface a choisi d’exposer àAutopromotec pour y présenter ses services et sa dernière génération de cabines de peinture, la Luxia 700, récompensée lors de la dernière cérémonie desPrix de l’Équipement de Garage. La société angoumoisine mettra à profit la biennale italienne pour y rencontrer son réseau de partenaires internationaux, à défaut de développer ses affaires dans la Péninsule.

« Nous sommes très peu présents en Italie… Pénétrer ce marché ? Ce serait une perte de temps et d’argent : nous avons en Italie de très sérieux concurrents qui ont complètement verrouillé le marché en ne vendant pas seulement la cabine mais aussi le financement ou le SAV qui l’accompagne », explique Philippe Joret, directeur commercial d’Omia.

S’il n’entend donc pas s’étendre au-delà des Alpes, le fabricant ne délaisse pas pour autant l’export, qui représente 20 % de son chiffre d’affaires global. « C’est une part satisfaisante qui nous permet de ne pas être impactés par les variations de certains marchés internationaux… Ce qui n’est pas le cas des fabricants italiens qui sont très dépendants de l’export au risque parfois de fragiliser leur situation », analyse Philippe Joret.

Omia mise sur le SAV

En dépit des difficultés du marché hexagonal de l’équipement de garages, le fabricant de cabines de peinture a d’ailleurs clôt l’exercice 2014 dans le vert, avec une progression de 10 % de son chiffre d’affaires, qui a grimpé à 28 millions d’euros. Les raisons d’un tel dynamisme ? La société créée en 1947 a su saisir les opportunités que lui offrait la montée en puissance des concessionnaires sur le marché de la réparation-collision. « Il y a dix ans, la part de marché des indépendants s’élevait à 60 % et 40 % pour les réseaux de marques. Aujourd’hui ce rapport de forces s’est inversé. Nous vendons donc davantage aux concessionnaires », souligne le directeur commercial.

Omia a également su diversifier ses activités, valorisant notamment son équipe après-vente et ses 35 techniciens, capables d’intervenir en 1h dans tout l’Hexagone. Une stratégie indispensable sur un marché français mature, où seules 500 à 600 cabines de peinture sont vendues chaque année.

« Nous disposons d’un service d’entretien multimarque avec un stock de 8 000 références de pièces qui nous permet d’intervenir sur n’importe quel type de cabines. C’est une prestation appréciée par les groupes de concessions qui disposent souvent, au fil de leurs rachats, d’installations multimarques », précise Philippe Joret. Le SAV représente aujourd’hui environ 20 % du chiffre d’affaires d’Omia.


Olympiades des Métiers 2019 : la candidature de Paris acceptée

L'institution organisatrice des olympiades des métiers (dont la FFC est partenaire), Worldskills International, vient d'approuver officiellement la candidature de la France pour accueillir la finale internationale de cette épreuve en 2019. Pour l'instant, la capitale française est en compétition avec Charleroi (Belgique) et éventuellement Kazan (Russie) - dont la validation de la candidature ne sera connue qu'à la fin du mois. La candidature de Paris a été validée suite à la visite de Simon Bartley et Stefan Praschl, respectivement président et vice-président en charge du Comité technique de l'institution internationale, le mois dernier. Elle avait été officiellement déposée par les ministres Najat Vallaud-Belkacem, François Rebsamen et Patrick Kanner, le 18 décembre dernier, après que le président de la République ait exprimé son soutien au projet, le 8 juillet 2014.

Si la Capitale était élue, la compétition aurait lieu du 17 au 21 septembre 2019 au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Les cérémonies d'ouverture et de clôture se dérouleront au palais omnisports de Paris Bercy, tandis que les équipes de jeunes seront logées dans un « village des candidats », au sein de la Cité Internationale Universitaire de Paris... Mais dans l'immédiat, l'équipe de France actuelle - au sein de laquelle on compte deux carrossiers (peintre et tôlier) se prépare en vue de la finale de cet été, à Sao Paulo, au Brésil.


Equipement de garage : un marché en souffrance en 2014

Les ventes de matériels et d’équipements de garage sont contrastées et plutôt orientées à la baisse, à l’image de la réparation automobile.
D’après les données fournies par le Groupe des industries d’équipement de garage (GIEG), les ventes de matériels de garage ont, en 2014, à nouveau souffert de la situation du marché de la réparation, et en particulier de la disparition récurrente d’un nombre important de garages. Dans un marché de renouvellement, il est essentiel que des innovations viennent soutenir la volonté d’investir de la part des utilisateurs, que ce soit au niveau des matériels eux-mêmes ou au niveau des véhicules (nouveau gaz réfrigérant, par exemple).

Dans le détail des différents postes d’un atelier, le groupement recense les évolutions suivantes :

  • Pour ce qui concerne la catégorie contrôle pollution (analyseurs de gaz, opacimètres, combinés), les ventes sont clairement orientées à la baisse.
  • Pour les équipements liés au contrôle mécanique, les chaînes complètes et les bancs de freinage pour poids lourds enregistrent une baisse. En revanche, les ventes des plaques à jeux pour PL progressent.
  • Les ventes d’appareils de diagnostic multifonctions sont en baisse, de même que celles des appareils de contrôle de la géométrie.
  • Le marché des démonte‐pneus est également en baisse, à l’exception notable des appareils pour poids lourds, dont les ventes sont très orientées à la hausse, tout comme celles des équilibreuses de roues stationnaires.
  • Les ventes de stations de climatisation (recharge + recyclage) enregistrent un recul.
  • Le marché des réglophares est en légère hausse.
  • Enfin, la situation des ventes est variable sur le marché des ponts élévateurs :
  • Les ponts à vérins hydrauliques, les ponts à ciseaux parallélogrammes sous roue, ainsi que les ponts pour poids lourds sont en baisse sensible ;
  • À l’inverse, les autres types de ponts (1 ou 2 colonnes, 4 colonnes, ponts à ciseaux parallélogrammes sous coque) enregistrent une progression sensible.