Carrosserie : le prix des pièces captives en hausse de 2 % en 2015

Les prix des pièces de carrosserie ont enregistré leur plus forte hausse de ces trois dernières années. En moyenne, ils ont augmenté de 2 % sur l’année.  

Depuis que l’Autorité de la concurrence (ADLC) s’est penchée (en 2011) sur le marché de l’après-vente en pointant notamment du doigt les hausses de prix des pièces captives (+4,3 % en 2011, +3,7 % en 2010), les constructeurs ont globalement modifié leur politique de prix. Ces deux dernières années, ils étaient même restés très raisonnables puisque les prix avaient augmenté de seulement 1,2 % en 2013 et de 1,5 % en 2014. Mais en 2015, les prix sont repartis à la hausse avec une augmentation moyenne de 2 % sur 12 mois glissants, relève l’Association Sécurité et Réparation Automobiles (SRA). Elle est d’autant plus importante que l’indice des prix à la consommation progresse de seulement 0,1 % sur l’année.
Sur les 22 marques analysées, 10 présentent des hausses supérieures à la moyenne du marché avec un record pour Kia dont les prix bondissent de 6,48 % sur un an. « En avril, nous avons effectué un réajustement de certains prix dans notre tarif. Ce réajustement provient d’un travail de mise en cohérence de certains de nos prix qui n’a pas vocation à être réitéré pour les prix déjà traités« , nous avait expliqué la porte-parole du constructeur en milieu d’année. Ce sont ensuite Nissan et les marques du groupe Volkswagen qui tirent la hausse des prix cette année : +5,16 % pour Nissan, +3,62 % pour Volkswagen, +3,50 % pour Skoda, +3,22 % pour Seat et 2,8 % pour Audi. « SRA communique sur des évolutions de prix mais pas sur des niveaux de prix. Or, même si nous augmentons davantage nos tarifs que les constructeurs français, qui se sont engagés à modérer leurs hausses de prix, nos prix restent encore 15 à 20 points inférieurs à ceux du marché« , souligne Sylvain Charbonnier, directeur pièces et services du Volkswagen Group France. « Le rattrapage se fera sur plusieurs années mais à un rythme plus lent qu’en 2015« , ajoute-t-il.
En effet, sous le coup d’une menace de libéralisation du marché de la pièce de carrosserie, les constructeurs français se sont montrés plutôt bons élèves en pratiquant des hausses inférieures à celle du marché. Mais chez Peugeot, les prix ont quand même augmenté de 1,9 %, chez Citroën de 1,6 % et chez Renault, de 1,55 %. 
Ce ne sont donc pas les constructeurs français qui ont compensé les hausses enregistrées chez Kia ou Nissan mais Volvo (-1,5 %), Mini (-1,2 %) et les marques du groupe Fiat qui ont baissé leurs prix pour la deuxième année consécutive (-0,2 % chez Fiat, -0,2 % chez Alfa Romeo et -0,5 % chez Lancia).
Les pièces détachées (carrosserie et quelques éléments mécaniques type radiateur) représentent la charge la plus élevée de la réparation automobile (48,2 % du coût total, -0,2 point par rapport à 2014), souligne la SRA. A noter néanmoins que le taux horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 2,7 % sur les 12 derniers mois et celui des ingrédients peinture de 3,4 %.