Un « libre choix » pas assez défendu par les réseaux

En mars 2014 a été votée la loi stipulant que le libre choix de son carrossier doit être clairement rappelé aux sinistrés.

En mars 2014 a été votée la loi stipulant que le libre choix de son carrossier doit être clairement rappelé aux sinistrés. Un arrêté publié en décembre décrit les modalités d’application. Cette disposition légale, censée contrer le pouvoir d’orientation des travaux de la part des assureurs, a-t-elle eu un impact sur le terrain ? Non pour 56 % des carrossiers en réseau. Ils sont 39 % à penser que « oui » (Source Panorama des Réseaux de Carrosseries – CSA/Décision Atelier). Ce qui n’est pas si mal vu la relative jeunesse de la loi.

Une étude récemment publiée par GT Motive révèle que, dans 72 % des cas de déclaration d’un sinistre, les assureurs recommandent un garage avec parfois (42 % des cas) des avantages à la clé. Résultat : 38 % des sinistrés suivent l’avis de leur assureur en emmenant leur véhicule chez le réparateur conseillé. Dans les faits, ce taux d’orientation serait plus proche des 50 %. Un taux que les compagnies aimeraient porter à 80 % !

Des têtes de réseau réservées

Face à ce constat, les panneaux commerciaux doivent-ils s’engager plus fortement vers une communication expliquant ce libre choix du réparateur ? C’est en tout cas ce que pensent les garagistes : 62 % d’entre eux attendent plus de communication de la part de leur enseigne sur le sujet. Se positionnant plutôt comme les partenaires de compagnies, qui financent 75 % du marché, les têtes de réseau se montrent peu ouvertes à cette communication. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs fait le choix de mettre en place leur propre plate-forme de gestion d’accident au service des assureurs. Si cette démarche ne va pas dans le sens du libre choix, elle profite cependant aux réparateurs en leur apportant du trafic.

Le parti pris par les groupements est plutôt, simplement, de communiquer nationalement sur l’existence de leur réseau pour le faire connaître du grand public sans appuyer sur le libre choix. À noter toutefois que 19 % des carrossiers sous enseigne estiment qu’il n’est pas du rôle du réseau de communiquer sur ce libre choix même si 12 % déclarent que leur enseigne le fait déjà.