L’international et le véhicule électrique, les deux piliers stratégiques de GRUAU

Invité de l’association Team, le dirigeant du carrossier Gruau, Patrick Gruau, a dit placer son offre électrique et le développement à l’international au cœur de stratégie de croissance.

Le carrossier Gruau a démarré la production à Laval de la deuxième génération de son véhicule utilitaire électrique, baptisé Electron. Ce véhicule de 3,5t, conçu sur le châssis du Fiat Ducato, est équipé d’une chaîne de traction électrique développée en partenariat avec Actia Automotive.  Pouvant intégrer trois à cinq pack batteries, il offre une autonomie de 90 à 150 km. « Nous avons lourdement investi dans le développement de ce véhicule pour conserver une longueur d’avance sur les constructeurs dans le domaine du véhicule utilitaire électrique« , a souligné Patrick Gruau, dirigeant du carrossier, lors d’une rencontre organisée par l’association Team. « L’électrique devrait rester encore quelques années un marché de niche sur le segment des véhicules utilitaires et c’est une bonne chose pour nous. Tant que les constructeurs n’auront pas les volumes suffisants pour produire des utilitaires électriques, notre offre Electron sera une solution pertinente pour la logistique urbaine et le dernier kilomètre notamment« , a-t-il expliqué. Sans révéler ses objectifs de vente, Patrick Gruau a insisté sur le fait que cette offre de « solutions propres » était au cœur de sa stratégie de croissance, tout comme son développement à l’international.

Déjà implanté en Pologne, en Algérie, en Espagne et aux Etats-Unis à travers des partenariats commerciaux ou des coentreprises, Gruau réalise aujourd’hui 22 % de son chiffre d’affaires à l’international (sur un chiffre d’affaires 2014 de 204 millions d’euros). D’ici 2022, Patrick Gruau s’est fixé pour objectif de passer la part de l’international dans son activité à 40 % voire 50 %. « Nous espérons pouvoir réaliser des opérations de croissance externe dans les pays que nous avons ciblés comme ceux de la péninsule ibérique, à condition que les rachats portent sur des entreprises spécialisées comme nous sur le véhicule utilitaire. Mais nous continuerons de privilégier les alliances », a-t-il dit. La création d’une coentreprise en Allemagne serait d’ailleurs en cours.  Le dirigeant a indiqué également « regarder de près » le marché britannique.