Les dépenses accordées à l’entretien toujours en augmentation

Hausse du prix des pièces de rechange, de la main d’œuvre, des frais de peinture… Le budget consacré à l’entretien automobile a de nouveau grimpé en 2015 selon la dernière étude de l’Automobile Club Association.

Le budget 2015 des automobilistes a été affecté par deux événements : le changement de la valeur des bonus et la baisse du prix des carburants.

A l’instar du budget global dédié à l’automobile, les dépenses liées à l’entretien ont de nouveau augmenté en 2015. C’est l’un des principaux enseignements de la dernière étude du budget de l’automobiliste réalisée par l’Automobile Club Association (ACA). Photographie annuelle des frais moyens consentis par les conducteurs français pour leur véhicule, ce rapport fait état d’une hausse générale des coûts de maintenance pour les différentes catégories de véhicules analysées par l’association (modèle essence, Diesel, low-cost et hybride).

De 800 à 960 euros chez les petits rouleurs (Logan et Clio), le poste entretien atteint jusqu’à 1 600 euros pour les autres voitures (308 et Prius). Par rapport à 2014, la hausse de ces coûts est comprise entre + 2,2 et 2,4 points en fonction de chaque catégorie. « Nous sommes toujours étonnés du poids de ce poste, surtout pour une voiture neuve qui ne nous demande même plus, maintenant, une vidange avant la fin de la première année (pour les kilométrages que nous avons choisis) » signale l’ACA dans son étude. Et d’ajouter : « Et encore, il ne s’agit là que de l’entretien strictement préventif, excluant l’entretien curatif (les réparations) comme les pannes inattendues immobilisant le véhicule, les accidents responsables, les franchises non remboursées par l’assureur, etc. C’est un poste que nous tendons à sous-estimer, mais qui dévore de 14 % (Clio essence) à 20 % (308) de notre budget annuel. »

Des coûts d’entretien toujours basés sur les barèmes du constructeur

Pour rappel, le budget entretien de l’automobiliste est calculé sur le total des dépenses recommandées par le constructeur pendant les 120 000 premiers kilomètres (opérations et changement de pièces), rapportées au kilométrage annuel. Ces données s’appuient uniquement sur les barèmes de facturation constructeurs, l’étude excluant de son spectre les réseaux multimarques et indépendants. Ce qui peut donc mettre en lumière l’inflation constatée par cette enquête… « Depuis plus 25 ans, nous réalisons cette étude sur le comportement standard du Français en nous appuyant sur les mêmes critères pour faciliter les comparaisons d’une année sur l’autre. Il n’est pas exclu qu’à terme nous puissions intégrer les données issus des opérateurs indépendants » a précisé Didier Bollecker, président de l’ACA.

A noter que l’association a mis l’accent dans son étude sur le niveau de taxation toujours plus élevé qui vise les automobilistes, dénonçant le « délire fiscal » mis en place par l’Etat. Selon l’ACA, ces taxes représentent aujourd’hui un quart du budget des conducteurs, soit une manne d’environ 63 milliards d’euros pour 2015.