Formation, le levier de l’apprentissage

Afin de réussir l’insertion professionnelle des jeunes travailleurs, le gouvernement souhaite voir former 500 000 apprentis d’ici 2017. Mais pour arriver à ce résultat, il faut des entreprises volontaires. La carotte sera une exonération des charges durant une année. Comment ? Le décret établissant le dispositif « zero euro » a été publié hier mardi.

Il précise que l’Etat versera 1100 euros par trimestre, pendant un an, aux entreprises de moins de 11 salariés embauchant un apprenti mineur. Cela couvrira le salaire. Il y a déjà, en place, une exonération des charges sociales. L’apprenti mineur ne coûtera pas un euro durant un an.

Rappelons que dans ces conditions, le salaire s’élève à 364 € soit 25 % du Smic. Parfois davantage en fonction d’accords de branches. Comme la mesure se cumule avec la prime au recrutement de 2.000 euros, accueillir un apprenti mineur s’avèrera positif pour l’entreprise. Cette mesure s’applique sur les contrats signés depuis le 1er juin et pourrait profiter à 70 000 jeunes.

Chez notre voisin allemand, l’apprentissage fait partie intégrante du cursus professionnel. En France, les entreprises ont encore des efforts à faire pour arriver aux mêmes résultats alors qu’il y a eu en 2013 et 2014 un net recul (moins 12 % en cumul) des contrats signés. Mais dans le cadre du pacte de responsabilité, l’Etat espère qu’une croissance plus forte permettra de lever les réticences à l’embauche d’apprentis et attend un coup de main de la part des entreprises. Les 500.000 jeunes en apprentissage en 2017 (contre un peu plus de 400.000 aujourd’hui et 460.000 en 2013) c’est donc possible à condition que les entreprises jouent le jeu.