Quandle contrôle technique devient un produit d’appel

Proposé gratuitement ou soldé à 1€, voir fortement remisé dans le cadre d’opérations commerciales, le contrôle technique se brade. Effet secondaire d’un secteur où en France le nombre de centres comme les prix pratiqués sont libres, contrairement aux autres pays d’Europe. Alors, ce qui est à l’origine une opération sécuritaire tend à devenir un simple produit d’appel aux bénéfices des acteurs de l’après-vente automobile.

Il n’en fallait pas moins pour irriter Nicolas Bouvier, directeur général de Dekra. Le responsable cherche à garder l’église au milieu du village. « La réalité est que le poids du prix du contrôle technique est très faible dans la balance totale des coûts d’utilisation annuelle d’un véhicule…La focalisation du public sur le prix du contrôle technique tient surtout au fait qu’il est une dépense contrainte. Pourtant le contrôle technique est une activité dont l’utilité économique pour les clients est bien réelle…Le contrôle technique, en détectant les défauts de manière préventive, permet souvent d’éviter des réparations les plus coûteuses et joue ainsi un rôle sociétal. Pour les professionnels de la réparation les 20% de contre visites génère par an 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires, et donc plusieurs milliers d’emplois. On voit bien que le contrôle technique doit être envisagé dans l’ensemble de ses fonctions : sécuritaire, préventive, génératrice de revenus et d’emplois » prévient Nicolas Bouvier.

Le responsable rappelle en outre les nombreux investissements, qui se chiffrent en dizaine de millier d’euros, auxquels doivent faire face les centres dus aux obligations réglementaires. Un contexte bel et bien à contre courant de la grande braderie qui s’opère.