Le groupe Hacquart forme ses carrossiers au débosselage

Le groupe Hacquart, présent en Champagne-Ardenne, peine à recruter des carrossiers. Pourtant, le groupe, à la tête de 15 sites, permet à certains de ses carrossiers de connaître une évolution de carrière en devenant carrossier débosseleur, un « métier d’avenir ».

Ne parvenant pas à recruter de nouveaux carrossiers, le groupe Hacquart mise sur la formation de ses collaborateurs en technique du débosselage pour améliorer la productivité de l’activité carrosserie. Le groupe a aujourd’hui besoin de 2 carrossiers mais est prêt à pousser le nombre de recrutements à 3, voire 4. Au sein du groupe, deux collaborateurs sont aujourd’hui diplômés et pratiquent la technique du débosselage, ils seront six d’ici la fin de l’année 2015. « L’avenir du métier de carrossier est d’être capable de réparer et redresser la tôle sans avoir besoin d’utiliser de la peinture sur un véhicule« , explique Aude Hacquart, directrice des ressources humaines du groupe Hacquart. Pour devenir carrossier débosseleur les collaborateurs suivent une formation, dispensée par Renault (la marque principale du groupe), de 150 heures réparties sur une année. « C’est une spécialité qui demande de la précision car il faut travailler avec de tous petits instruments. Je considère cette technique comme un art. » Une fois diplômés, ces collaborateurs peuvent atteindre un échelon supérieur et envisager une meilleure rémunération.

Pour le recrutement de ses carrossiers, le groupe regrette de ne plus pouvoir compter sur les contrats en apprentissage. En effet, entre février 2013 et février 2015, leur nombre a été divisé par 3, passant de 12 apprentis à 4 aujourd’hui. Cette baisse de recrutement des apprentis est notamment due à l’absentéisme trop important et aux problèmes de comportements de ces jeunes. « Ils semblent souvent trop peu concernés par cette formation qui débouchait pourtant très fréquemment sur une embauche. Aujourd’hui, nous préférons embaucher un CDI avec une période d’essai« , indique Aude Hacquart. Parmi les 4 apprentis du groupe, 3 sont mécaniciens contre seulement un carrossier, un métier « pas assez valorisé auprès des jeunes qui privilégient celui de mécanicien« .
En termes de motivation, le groupe Hacquart a mis en place un système de primes basées sur la productivité de ses salariés. Elles peuvent représenter entre 5 et 10% de leur salaire mensuel.