LAMBERET en passe d’être racheté par le chinois Avic

Le spécialiste des véhicules frigorifiques Lamberet devrait passer sous contrôle chinois. Le groupe industriel Avic devrait en effet se porter acquéreur avant la fin de l’année du carrossier qui a besoin de liquidités pour financer sa croissance.

Lamberet, le carrossier français spécialisé dans le frigorifique, devrait changer d’actionnaire avant la fin de l’année. La holding publique chinoise Avic (Aviation Industry Corporation of China) a en effet officialisé auprès des autorités de concurrence française et allemande son intention de prendre le contrôle exclusif de l’entreprise française, de ses trois usines françaises et de son usine spécialisée dans le VUL en Allemagne. Lamberet conserverait son capital social en France ainsi que son équipe dirigeante, selon les informations que nous avons recueillies auprès de l’entreprise. Le groupe industriel Avic, leader dans le secteur aéronautique en Chine, est aussi présent dans de nombreux autres domaines, dont le matériel frigorifique et la carrosserie en Chine. 
Avec l’arrivée de ce nouvel actionnaire, Lamberet va disposer des fonds pour financer ses investissements de croissance. Au cours des deux derniers mois, il a déjà recruté 80 nouveaux salariés pour augmenter ses cadences de production. En trois ans, il avait déjà recruté 250 nouveaux salariés pour compter aujourd’hui un effectif de plus de 800 personnes. Depuis 2009, date de son dépôt de bilan et de sa reprise par Arcole Industries (*), Lamberet s’est redressé et a doublé son chiffre d’affaires, à 140 millions d’euros en 2014, pour une marge opérationnelle de plus de 5%. Avec 4 800 véhicules vendus l’année dernière, dont 1 800 semi-remorques, 1 800 VUL et 1 200 porteurs, ses facturations ont progressé de 16% par rapport à 2013. Présent dans 35 pays, le carrossier profite actuellement de la forte demande en Europe du Sud et Afrique du Nord qui compense la fermeture des marchés ukrainien et russe. A terme, le rachat par Avic pourrait lui ouvrir les portes des marchés chinois et d’Amérique du Nord, où il n’est pas encore présent.