La vente de pièces de rechange sur internet « perd en dynamisme »

Le e-commerce représente 12 % du marché de la distribution de pièces de rechange. C’est l’une des conclusions de l’étude menée par l’association allemande Verein Freier Ersatzteilemarkt e.V. (VREI), à la demande de Schaeffler Automotive Aftermarketet du cabinet d’études de marché 2hm & Associates GmbH. Déjà réalisée en 2012, cette enquête a pour objectif d’analyser l’évolution du marché du commerce en ligne des pièces détachées automobiles (ses acteurs, ses flux principaux développements, les variations de prix, etc.) dans les six plus grands pays européens. Ses résultats ont fait ressortir cinq grandes tendances.

Premier enseignement : si le commerce en ligne continue à croître, il perd toutefois en dynamisme. En progression à deux chiffres entre 2012 et 2015, les derniers taux de croissance annuels de la vente de pièces sur Internet devraient diminuer pour passer au-dessous du seuil de 10 % d’ici 2018. Un ralentissement dû, selon l’étude, à la baisse du nombre de clients potentiels, en particulier des adeptes du « do-it », en raison de la complexité technique des véhicules.

Parmi les autres tendances notables, l’association VREI constate le déclin des activités du groupe eBay Motors, autrefois acteur important de ce marché. Une perte de vitesse que le spécialiste des enchères accuse au profit de nouveaux géants du e-commerce, notamment Amazon, dont le chiffre d’affaires réalisé avec sa famille de produits pièces de rechange est estimé entre 80 et 120 millions d’euros.

Parallèlement à leur développement, ces spécialistes de la vente en ligne ont d’ailleurs dépassé le stade de start-up. Plus matures, les pure players ont su structurer leur offre autour de nouveaux services. « Cette évolution se caractérise par une internationalisation croissante, la diversification des stratégies d’approvisionnement, des stratégies de tarification professionnelles et l’orientation de l’activité principale vers les clients professionnels comme les garagistes », précise l’étude.

Dans un dernier point, l’association VREI estime que l’impact des pure players sur les prix va progressivement s’estomper. Si la différence de tarification entre les modes de distribution classique et web n’a cessé de grimper ces trois dernières années, pour atteindre une moyenne de 21 %, de nombreux experts considèrent que ce phénomène touche à sa fin. « À la lumière de la consolidation du marché et de la fusion croissante des mondes online et offline, il est improbable que les prix continuent à baisser », conclut le rapport.