2016 : année de reprise pour la carrosserie

La carrosserie va terminer l'année 2016 sur un niveau d'activité et d'immatriculations équivalent à ceux d'avant la crise de 2009. La bonne nouvelle est que, l'année dernière, tous les métiers et tous les segments ont été concernés par cette reprise. Cette tendance globale devrait se poursuivre dans les mois à venir. Par catégorie, la meilleure progression est à mettre au compte des VI porteurs à rideaux coulissants avec + 30,2 % et près de 1 700 unités produites. Autre bonne nouvelle, la bonne santé des véhicules spécifiques BTP (dont les bennes) avec une hausse de près de 28 %, avec un niveau de production proche de 2011 à plus de 5 400 unités. Les fourgons, plateaux et citernes progressent d'environ 25 % et flirtent avec les résultats de 2011 là encore. Quant aux véhicules frigorifiques, s'ils ne progressent « que » de près de 20 %, ils réalisent également une excellente année. Il ne reste plus qu'à espérer une année 2017 sur le même tempo.


Le transport de marchandises crée à lui seul 7000 emplois

Si l'OVI (Observatoire du véhicule industriel de BNP Paribas) ne marque globalement pas un enthousiasme fou pour 2016-2017 (voir 44035), l'OPTL, (Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique) confirme de son coté dans son dernier rapport que l'emploi dans les transports semble retrouver la voie du dynamisme. Ainsi, le transport, avec 12 800 emplois créés (soit 2,6 fois plus qu'en 2014), montre que les effectifs salariés ont progressé de 2 % en 2015 et s'élèvent désormais à 669 000. Une bonne nouvelle que ne partagent pas tous les secteurs économiques, à l'instar de l'industrie et de la construction. Hormis les secteurs du déménagement (qui marque une légère régression de 0,8 %) et de la location (-0,7 %), tous les secteurs sont créateurs d'emplois, en particulier le transport routier de voyageurs (+3,1 %) et le transport sanitaire (+2,9 %). En volume, c'est le transport routier de marchandises qui occupe la première place avec près de 7 000 emplois créés (+2,7 %). Si on se focalise sur la famille professionnelle de la conduite (tous métiers), elle a créé 11 300 salariés supplémentaires (+3 %), dont 2 570 dans le transport routier de voyageurs et 1 660 dans le transport sanitaire. Quant à la famille professionnelle logistique/manutention/magasinage, elle compte 2 520 salariés supplémentaires (soit +4 %). D'autre part, l'organisme paritaire du transport OPTL souligne que l'âge moyen des salariés tous métiers des secteurs transport et logistique confondus est désormais de 43 ans et 8 mois, soit 3 mois de plus en un an. Les salariés de plus de 50 ans sont 2,5 fois plus nombreux que les moins de 30 ans et la moitié des salariés ont 45 ans et plus, contre 36 % il y a dix ans. De même, cette année, l'organisme remarque que davantage de conducteurs ont fait appel au CFA (Congé de Fin d'Activité) qu'en 2014, soit 1 184 routiers, ce qui reste cependant inférieur de 26 % par rapport à la moyenne depuis quinze ans. Le retour du dynamisme du secteur se traduit sur le marché de l'emploi par une recrudescence du nombre d'offres d'emploi déposées par les entreprises de la branche. 2017, comme 2016, semble donc marquer un retour vers une situation plus optimiste de l'emploi que celle vécue par les routiers ces dernières années.


Marché VI : bilan 2016 / prévisions 2017

L'Observatoire du Véhicule Industriel a dévoilé ce matin les résultats de son étude sur le marché du véhicule industriel et du transport routier de marchandises 2016 et ses prévisions 2017. Selon Jean-Michel Mercier, directeur de l'OVI, « 2016 ressemble, par son niveau d'activité, à 2011 tant du point de vue des résultats que du contexte. Dans les deux cas, ce sont les achats de tracteurs qui ont tiré le marché VI et, comme en 2011, les sous-jacents économiques ne justifient pas ou n'expliquent pas les niveaux d'immatriculation ». L'année 2016 aura aussi été celle d'une amélioration sensible et très attendue du niveau d'activité du secteur du bâtiment et des travaux publics.

Le marché français des véhicules industriels (+3.5 T) s'est bien comporté en 2016 avec, à fin novembre, 43 114 immatriculations VN, dont 24 754 tracteurs (+ 8.6 %) et 18 360 porteurs (+ 21.9 %). Cela permet d'estimer un bilan à fin 2016 d'environ 47 000 VN, ce qui fait de 2016 la meilleure année post-crise 2009.

Du côté de la carrosserie industrielle, les immatriculations de VI carrossés sont en progression dans tous les secteurs (d'au moins 20 %) avec plus de 18 000 véhicules immatriculés sur onze mois, en progression de plus de 22 %. Les VUL carrossés affichent aussi une hausse des immatriculations supérieure à 13 % sur les onze premiers mois de 2016, ce qui en fait une des meilleures années depuis vingt ans. Avec une progression de « seulement » 6,6 % (soit tout de même plus de 21 000 unités) les immatriculations de remorques et de semi-remorques ont légèrement ralenti. Selon le secrétaire Général de la FFC Constructeurs, « 2016 marque le retour de la croissance dans quasiment tous les domaines et pour les trois segments : porteurs, remorques et semis, VUL. Le secteur des bennes retrouve enfin des couleurs et le frigorifique confirme sa bonne santé ».

Pour 2017, l'OVI table sur un léger tassement du niveau des immatriculations dans un marché globalement porteur (environ 46 000 VI sur l'année) avec une hausse des porteurs (21 000 immatriculations, + 3.6 %) et un tassement des tracteurs (25 000 véhicules, - 7%). Un point de vue partagé par Philippe Canetti, directeur général de DAF en France, qui table sur un marché à environ 47 000 immatriculations pour 2017.


L'employeur idéal du futur selon les moins de 25 ans

Notamment dans nos missions d’accompagnement à la digitalisation des activités commerciales VN, VO et PR, nous sommes amenés à rencontrer régulièrement des juniors ayant entamé un début de carrière en dehors de l’automobile mais qui par goût ou par nécessité aimerait rejoindre le secteur d’activité. Sur les derniers mois de 2016, nous nous sommes livrés à l’occasion des entretiens de recrutement à une courte estimation de l’évolution des attentes de ces jeunes candidats vis-à-vis de leur future entreprise.
Bien que le nombre des interviewés soit significatif, l’échantillon des répondants n’a pas la prétention d’être représentatif et les constats qui suivent n’ont pas valeur de statistique mais traduisent en partie au moins les points de vue des moins de 25 ans sur l’employeur et le travail de demain.

Les interviewés se sont montrés particulièrement attentifs à trois valeurs. dans l’ordre, le sens, l’équité et la transparence. Sur le sens, beaucoup placent l’ambiance au travail comme premier critère d’excellence d’un employeur. Cette majorité induit aussi dans l’idée de sens la notion de bien-être qui en découle mais aspire conjointement à un équilibre permettant de concilier le temps d’expression des compétences avec celui dédié aux centres d’intérêts personnels. Concernant l’équité, les moins de 25 ans se sont montrés plutôt critiques à l’égard des organisations verticales, préférant des relations plus directes et plus partenariales avec la hiérarchie. Ils se disent prêts à donner mais à condition de recevoir du droit à la parole, de la reconnaissance et de l’écoute. Au sujet de la transparence, les interviewés veulent très sensiblement être informés voire impliqués à leur niveau dans la stratégie de l’entreprise, son fonctionnement et ses résultats en contrepartie de quoi ils seront plus volontiers prêts à se remettre en question et accepter les critiques si celles-ci sont perçues comme constructives.

En résumé, ces potentiels nouveaux entrants ont montré l’envie de nouer une relation basée sur la confiance avec leur manager de proximité, ils le considèrent comme le premier acteur de leur évolution et espèrent avec lui des échanges fréquents et de qualité. Les conditions de travail et avantages en nature sont au cœur du débat et les questions sur la présence sur le lieu de travail d’espaces de détente, de commodités et de socialisation ont dépassé les interrogations sur les tickets restaurant et la mutuelle peut être estimés tous deux comme acquis. Conscients du fait que l’environnement économique est en constante évolution, une moitié des répondants estiment que la formation doit être permanente et prodiguée tout au long de l’année. Ils souhaitent ainsi maintenir une polyvalence pour s’adapter en développant constamment leurs compétences et leur expertise. Enfin un nombre significatif d’interviewés perçoivent les dirigeants comme plutôt éloignés de la réalité des collaborateurs et souhaiteraient les voir faire évoluer leurs postures en se rapprochant du terrain et en adoptant des rôles modèles plus accessibles. Enfin, ces jeunes plaident en grand nombre pour une organisation du travail souple et un droit à l’erreur dans l’apprentissage du métier. 


Bien être au travail et EPI sont liés

78 % des personnes interrogées dans une étude de l'équipementier 3M pensent que le port d'équipement de protection individuel (EPI) améliorent leur bien être au travail. En revanche, seulement 38 % des répondants estiment que le « le sentiment d'évoluer dans un environnement sécurisé » contribue au bien-être des salariés. A contrario, pour les 19,6 % qui estiment que les EPI n'améliorent pas le bien-être au travail, il apparaît que ces derniers sont encore perçus comme contraignants et peu confortables, raison pour laquelle des solutions de protection collective leur sont préférées. Pour la majorité des personnes interrogée, c'est d'abord « l'ambiance au sein de l'entreprise » (à 77 %), « l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle » (à 66%) et « l'intérêt pour la mission » (61%) qui favorisent le bien-être des salariés.

88 % des cadres et dirigeants du secteur de l'industrie s'estiment matures sur les thématiques liées à la protection individuelle. Toutefois, 60% des entreprises interrogées se sont réellement et sérieusement engagées dans la mise en place d'une politique de sécurité envers leurs salariés. Par ailleurs, 10 % des sociétés interrogées n'ont pas encore mis en place de formation (alors que la loi l'exige). En revanche, 79,7% des répondants voient la réglementation en matière de sécurité au travail comme une opportunité (améliorant la sécurité, l'efficacité, la productivité et la performance) plutôt qu'une contrainte... Même si les mentalités évoluent peu à peu dans le bon sens, de sérieux progrès restent encore à réaliser en la matière ! Ce sondage a été réalisé en juillet 2016, en partenariat avec l'Usine nouvelle, auprès de 153 personnes (personnels HSE, de production et de direction).


Sécurité des véhicules : la Commission européenne veut renforcer le nombre d'équipements de série

La Commission européenne a publié un rapport préliminaire à la révision du règlement relatif à la sécurité des véhicules dans lequel elle propose de rendre obligatoires plus d’une dizaine d’équipements supplémentaires.  

Dans quelques mois débutera le travail de révision du règlement relatif à la sécurité des véhicules et des piétons. Dans ce cadre, la direction générale de l’industrie de la Commission européenne a publié un rapport dans lequel elle soumet une série de mesures à intégrer dans le futur règlement. Il s’agit globalement d’augmenter le nombre d’équipements de sécurité active et passive dans les véhicules particuliers, les camions et les bus.
En matière de sécurité active, l’exécutif propose de rendre obligatoires le freinage automatique d’urgence, l’adaptation intelligente de la vitesse, l’aide au maintien de la trajectoire ainsi que le contrôle de la somnolence du conducteur.
Concernant les équipements de sécurité passive, la Commission souhaite intégrer au règlement : l’affichage du freinage d’urgence (feux stop clignotants), le signal de rappel du port des ceintures de sécurité pour tous les passagers, l’enregistrement des données en cas de collision et le contrôle de la pression des pneumatiques. 
Pour protéger les piétons, la Commission prévoit l’introduction de dispositifs de détection des piétons et des cyclistes en liaison avec les systèmes automatiques de freinage d’urgence, la protection de la tête en cas de choc sur les montants du pare-brise et sur le pare-brise, ainsi que la détection des personnes situées derrière le véhicule.
Les mesures envisagées pour le renforcement de la sécurité des poids lourds et des autobus consistent "en l’introduction ou en l’amélioration" de la conception de l’avant des véhicules et de la vision directe, de la protection latérale et arrière anti-encastrement et de la protection contre les incendies pour les autobus.
"Les mesures sélectionnées semblent viables et rentables, mais devraient néanmoins faire l’objet de nouvelles études", écrit la Commission dans son rapport. Ce dernier devra donc fait l’objet d’une étude d’impact contenant une analyse coûts/bénéfices de ces mesures qui sera soumise à la consultation des différents acteurs du marché. La Commission bâtira ensuite sa proposition de révision du règlement à partir des résultats de son étude et de la consultation.

L'utilitaire de l'année 2017 est le Peugeot Expert

C'est ce soir que le journal L'argus remet les Trophées de l'année 2017 (VP et VU). A l'occasion de cette soirée annuelle, le journal décerne notamment le prix de l'Utilitaire de l'année de L'Argus. Pour 2017, c'est à l'Expert de Peugeot que revient le prix remis par Alexandrine Breton, la présidente du groupe l'Argus. Cette année, huit véhicules étaient en compétition pour le titre de l'Utilitaire de l'année : quatre fourgons et quatre pick-up. Le Citroën Jumpy, Fiat Talento, Peugeot Expert et Toyota ProAce pour la première catégorie ; le Fiat Fullback, Nissan NP300, Toyota Hilux et Volkswagen Amarok pour la deuxième. Un sujet sur lequel nous reviendrons


SOL17_bloc marque FR_fond blanc.jpg

L'édition 2017 se prépare

Pour sa prochaine édition, Solutrans se tiendra du 21 au 25 novembre 2017. Dès l'entrée dans le hall 4 de Lyon Eurexpo, les visiteurs pourront découvrir le nouveau centre de conférence Norbert Detoux, en hommage au fondateur du salon de la carrosserie et à celui qui « inventa » le nom de Solutrans, évoquant les solutions de transport que proposent les carrossiers et le salon de la carrosserie. Jusqu'en 1995, ce salon n'avait lieu qu'avec, le Salon de Paris et le Mondial de l'auto et dans leurs ombres. Il a repris en 1999 à Lyon sous le nom de Solutrans, salon de la carrosserie industrielle. Detoux voulait lui donner une véritable identité et une envergure nationale et internationale. Si le salon honorera Detoux, ce n'est pas uniquement parce qu'il nous a quitté en juillet dernier (voir 43248) ; il fut le créateur de Solutrans et un grand défenseur de la profession auprès des pouvoirs publics par le biais de la Fédération Française de Carrosserie, dont il fut également président de 1988 à 2003. Dès à présent, pour assurer le succès de Solutrans 2017, les organisateurs proposent une version anglaise du nouveau site web de cette manifestation : www.solutrans.eu (en plus de la version française www.solutrans.fr, bien entendu).


SOL17_bloc marque FR_fond bleu.jpg

SOLUTRANS 2017 sur de bons rails

La prochaine édition de Solutrans semble attractive : selon la FFC, le nombre d’exposants ayant déjà réservé leur stand est nettement supérieur à celui de la même période en 2014.

La 14ème édition de Solutrans, le Salon international des solutions de transport routier et urbain, qui se tiendra du 21 au 25 novembre 2017 à Lyon, se présente sous les meilleurs auspices. Selon laFédération française de carrosserie (FFC), propriétaire de l’événement bisannuel, la commercialisation des espaces d’exposition « atteint un taux nettement supérieur à celui de 2015 à la même période ».

De bon augure pour cette édition 2017 qui sera placée sous les thèmes des nouvelles motorisations (gaz, bioéthanol, hydrogène, électrique, etc.), du véhicule connecté, de la livraison en hyper-centre, de la formation et de la carrosserie du futur. Pour faciliter le travail des exposants, les organisateurs ont d’ailleurs innové avec une offre de stand clé en main. Pour présenter l’ensemble de son offre, le Salon du transport routier bénéficie, en outre, d’un nouveau site web et mobile.

Pour mémoire, Solutrans 2017 sera marqué par un nouvel événement : l’attribution du prix « véhicules industriels et urbains, l’homme de la filière ». Ce trophée sera décerné à une personnalité ou une organisation, française ou étrangère, qui porte les valeurs et les engagements de la FFC et qui se démarque par sa capacité en matière d’innovation et de formation. Le jury de ce prix sera composé de journalistes et d’experts de la filière sur les questions économiques, sociales, techniques et environnementales.


Le marché français de l'utilitaire léger enregistre une forte croissance en novembre

Bien orienté depuis  le début de l’année, le marché VUL enregistre en novembre une de ses meilleures performances avec une croissance de 16,1 % (35 795 immatriculations) dont profitent Renault, Peugeot et Citroën. 

Largement dominé par les marques françaises, le marché du VUL a été à nouveau en croissance au mois de novembre +16,1 % avec 35 795 immatriculations, soit presque 5 000 unités supplémentaires (4 958 exactement) après deux mois en recul (-5,9 % en octobre ; -2,1 % en septembre). Les 8 premiers mois de l’année ayant été en hausse, au cumul des 11 premiers mois, le marché VUL affiche une croissance de 8,7 % (avec 368 947 immatriculations, soit 29 395 de plus).
La croissance des volumes est significative pour Renault (+18 %, avec 11 915 immatriculations), Peugeot (+15 %, avec 5 755 immatriculations) et Citroën (+13,2 % avec 5 649 immatriculations).  Renault reste un solide leader de ce marché avec 33,29 % de part de marché en novembre, soit une vente sur 3, et quatre modèles aux premières places du hit-parade : Kangoo (+15 %, 9,31 % de part de marché), Clio (+8,6 %, 8,25 % de part de marché), Master (+23,3 %, 7,46% de part de marché), Trafic (+42,5 %, 6,52 % de part de marché).
L’actualité sur ce marché a notamment été l’arrivée cette année des nouveaux fourgons du groupe PSA Expert et Jumpy. En novembre, les deux modèles enregistrent les meilleures croissances avec des immatriculations multipliées par deux pour l’Expert (+109,9%) avec 1 291 immatriculations, soit 3,6 % de part de marché. Xavier Duchemin, directeur du commerce France de Peugeot annonce de plus "un portefeuille important à livrer" pour l’Expert. 
De son côté, le Citroën Jumpy affiche une croissance de 60,9 % avec 1 081 immatriculations, soit 3,02 % de part de marché. 
La croissance sur le marché du VUL devrait se poursuivre sur les prochains mois si l’on en croît le baromètre du CCFA qui annonce une hausse des commandes de 22,1 % avec 36 846 unités.